Ouvrage réalisé en direct-live avec la complicité de quelques fous convaincus
qu'un jour prochain le bon peuple de France se "réveillera" enfin en démocratie...
Lança joyeusement Falsass de retour après quinze jours de repos forcé suite à son malaise consécutif à l’abasourdissante
nouvelle qui n’avait pu faire moins que l’anéantir :
Tagor se présente à la Présidentielle !
- Heu… Non, pas vraiment cher ami, un nain prévu est arrivé, ça m’a découragé et je n’ai pas encore commencé ma collecte de
signatures des mères…
- Un imprévu ? Que s’est-il passé de si grave ?
- Comment ça ? Tu n’es pas au courant ? Tous les journalistes de tous les médias de toute la France en parlent, ils n'est
plus question d'ailleurs que de ça ! Et ça flagorne à qui mieux-mieux, ça carpettise, ça brosseàreluire, je te dis pas la
lèche... C'est gluant partout ! Pire qu’à l’époque du Grand Charles (1) avec son Ministère de l’information !!!
- Oui, bien sûr, la Cinquième change de mains, change de forme, mais elle ne change pas de nature. D’ailleurs, comme
dirait Guy, le pouvoir en France n’a guère évolué depuis Louis XIV. Du Maire au Président, assis sur leur majorité
obtenue mécaniquement grâce à des scrutins élaborés minutieusement dans ce but, ils ont tous quasiment les pleins pouvoirs
sans véritable contrôle ! Et tous les français sont roulés dans la farine... Mais bon, cela ne me dit pas quel est cet
imprévu dont tu me parles ?
- Je ne te parle pas d’un imprévu, mais je te parle d’un nain… prévu, l’arrivée dans la course à l'Elysée d’un nabot auquel
on s’attendait, si tu préfères...
- Ah bon ! Mais de qui veux tu parler ? Bernard Kouchner ? Dominique Strauss-Kahn ?
- Pas du tout, je veux parler de Nicolas…
- Nicolas Hulot ? J’y crois pas une seconde !
- Non, Nicolas Sar…
- Nicolas Sarr ? Bah ! Il a mieux que ça à faire :
- Mais non idiot ! Sar-ko-zy !!! Tu ne suis pas l’actu ?
- S’cuse moi, j’étais pas là... Mais c’est pas la peine de t’en faire, tu n’as rien à craindre de ce marchand de saucisses
marié à une autre…
- Oui, je sais, en face-à-face avec Gaston Surthon(2), mon enquêteur préféré, il ne ferait même pas 20% ! Mais le système
électoral français, auquel peu de gens comprennent quelque chose,
surtout avec ce fichu scrutin majoritaire à deux tours, c'est une arnaque qui fera gagner systématiquement celui qui possède
les plus gros moyens. Acheter ses soutiens, journalistes, personnages influents, concurrents potentiels, et diviser ses
adversaires au maximum et hop, on est élu ! Regarde ce qu'a réussit Chirac en 2002, et Sarkozy en 2007, ça peut tout à fait
recommencer, d'autant plus que cette fois, c'est TOUT L'ARGENT DES CONTRIBUABLES qui est à la
disposition de Saucisse-Man et de ses acolytes !! Et crois moi, ils ne se gènent pas...
- T'as raison, et c'est pas une pincée de proportionnelle qui y changerait quelque chose.
- Oh non ! Le minimum pour une vraie démocratie c'est la proportionnelle complète ! Il est grand temps de se débarrasser de ce
système, d'ailleurs tous les autres candidats le dénoncent plus ou moins clairement.
- C'est vrai, et s'ils étaient vraiment sincères, le problème serait réglé en deux temps trois mouvements.
Il suffirait qu'ils s'entendent pour qu'un seul d'entre eux, tiré au sort s'il le faut(3),
se présente face à Saucisse-Man avec comme mission une fois élu de mettre en place une assemblée constituante ! Il
confierait alors à cette dernière le soin d'instaurer la première vraie démocratie qu'on attend toujours depuis 1789 !!!
- Et pourquoi ne le font-ils pas ? Parce qu'ils veulent tous passer à la télévision, c'est comme ça depuis 1965. Nombrilistes ils sont, nombrilistes ils resteront
je te dis, c'est le système qui engendre ça, la cinquième république est bouclée sur elle-même et on en sortira jamais !
Bon, si on passait maintenant au problème des cinq-cent signatures de mères ?
- Ouaip ! T'as raison, ça va pas être triste là non plus...
(1) De Gaulle pour ceux qui ne l'auraient pas connu, l'escroc créateur de la cinquième république, de l'élection du
président au suffrage universel pour sauver son trône et du scrutin majoritaire à deux tours pour faire taire
définitivement toute nouvelle initiative d'ordre idéologique en France.