Soyons pragmatiques. Quand nos ancêtres ont commencé à entreprendre l’audacieuse démarche de pénétrer dans des grottes, là où des animaux féroces du genre ursidés pouvaient les attendre, ce n’est pas avec l’intention d’y dessiner quoi que ce soit.
C’était juste par curiosité. La même sans doute qui pousse le genre humain à migrer sur la terre, à pied d’abord, en bateau ensuite, et maintenant dans l’espace…
Bien. Ceci étant posé, qu’ont-ils découvert en premier dans ces fameuses grottes ? Que leurs peintures pouvaient y demeurer intactes pendant des dizaines de milliers d’années ? Ils étaient sans doute géniaux, mais de là à avoir immédiatement une telle inspiration, cela paraît bien inconcevable. Quelque chose d’autre les a donc incités à fréquenter ces grottes malgré l’obscurité, les dangers réels ou ceux qu’ils pouvaient imaginer.
Qu’est-ce que cela pouvait-il bien être ? Vous pensez bien que j’ai ma petite idée là-dessus…
Vous avez sans doute remarqué que chanter dans sa salle de bain produit un son plus agréable à vos oreilles que de chanter dans sa salle à manger. La différence vient évidemment de la réverbération et de l’écho qui enrichit le son. Et ce sont ces phénomènes qui sont apparus en premier à nos ancêtres, c’est une évidence.
Ont-ils été séduits par ces effets au point d’y venir régulièrement pousser la chansonnette, ce qui, au passage, avait le mérite de réchauffer l’atmosphère assez fraîche en ces endroits obscurs ? Ce serait logique de le penser.
Se pose maintenant une question simple : ont-ils eu l’idée de représenter ce qu’ils chantaient sur les parois afin de mémoriser plus facilement leurs chants ? Ce n’est pas impossible qu’ils aient ainsi commencé à écrire des sortes de partitions. Par ailleurs, que les chants de l’époque célèbrent des scènes de chasse mémorables ne surprendra personne, pas plus les bons chasseurs que les mauvais chasseurs.
Par la suite, cet usage a sans doute évolué et ces expressions artistiques ont pris des formes différentes quoique très proches, je pense ici à Woodstock et à Picasso…
Il faudrait demander à nos plus anciens artistes s’ils ont gardé la mémoire de ces moments-là. Je pense évidemment à Line Renaud et à la chanson « Le p’tit renne au nez rouge »…
Ah, on me souffle que Line Renaud n’était pas née à cette époque et que « Le petit renne au nez rouge » n’est pas à son répertoire.
Bon, au temps pour moi, je continue mes recherches. En attendant, merci de m’avoir lu.